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Thursday, August 26

Jewel's Poem of the Week

En retombant sur un vieux Moleskine au fond d'un tiroir du bureau de ma chambre de petite fille a Paris, je me suis retrouvée nez a nez avec ce poème si frais. Comme quoi, a 13 ans, on a déjà compris beaucoup de choses.

J’ai aimé aimer.

Je m’y suis perdue.

Je suis tombée dans un cliché

Qui ne m’a pas plus.

Je suis tombée amoureuse de l’amour.

Je me suis aveuglée.

J’ai cru que c’était mon tour,

Finalement mon tour d’aimer.

J’attendrai cette fois.

Avant de tomber dans ses bras.

Je vais ranger les mots d’amour dans l’armoire en laqué blanc.

Et arrêter de croire une fois pour toute au Prince Charmant.


xx Jewel

Saturday, July 31

Jewel's Poem of the Week


Le long des rues, des briques et des miroirs,

Les gens évitent leurs reflets et longent leurs ombres noires.

Les talons cliquetant sur les paves, les costumes bien souilles,

Ils fuyent l’eternel poids de leur amère légèreté.

Ils marchent vite, ils se bousculent, dans le chaos,

Ils prennent part au ballet du chacun pour sa peau.

Pourtant derrière leurs costumes et leurs sombres masques,

Le vrai remonte à la surface et le maquillage s’efface.

Il coule dans les égouts, se perd dans les sous-sols,

Et ces petites marionnettes redeviennent tant de femmes que d’hommes.

Ils trainent derrière eux des vices, des regrets, des remords et des soupçons,

Ils portent sur leurs dos creux le poids d’un passé ou d’un souvenir profond,

Mais ils sont vrais, nus, authentiques et humains.

Le soleil peut nous aveugler, des l’aube, je partirai, des le matin,

Pourtant, on le sait, ces prédateurs sont bestiaux.

La terre est ronde, et la terre se morfonde car le monde n’est pas beau.

Le soleil caresse les volets, les cheminées et les persiennes,

Mais il ne réchauffe pas ces cœurs pleins de peur et de haine.

Il poignarde nos froideurs de ses brulures.

Et aujourd’hui, il n’y a pas assez de médecins pour tous ces points de suture.




Photography & Writing Credits: All Rights Reserved, Jewel

Wednesday, July 28

Jewel's Poem of the Week


Qu'est- ce qu'un "big fat scrapbook" sans un peu de poésie.

Voila, pour vous, La Danse des Corbeaux.

Les corbeaux rodent, les fleurs se fanent,

La fin s’effile et la douceur s’émane.

Les coquelicots ont la jaunisse

Les tulipes sont mélancoliques,

Les orchidées sentent la pisse,

Les camélias sont tyranniques.

La nuit est jaune, le soir est sombre.

Les fleurs se meurent dans le doute d’une ombre.

Les plantes sont sèches, les cœurs sont nus.

Les saules tues.

Il n’y a ni les fleurs ni les parfums

Pour oublier ce triste monde,

Il n’y a ni les pins ni les pétales

Elles s’affalent,

Pour enfin ne plus se morfondre,

Dans ces forets et ces plaines qui puent

Et qui me tuent,

Il n’y a que les rongeurs,

Qui lentement piquent ma peur,

Il n’y a que les ortilles,

Qui subtilement frôlent mon âme,

Et ces rêves prospères qui s’envolent en flammes.


Text: All Right Reserved, Jewel

Photography Credits: WikiVisual